Il y a 3 ans, ma femme commencait à me parler de concevoir notre descendance. A l'époque, c'était bien le dernier sujet de conversation qu'il fallait aborder avec moi.

Ce n'est pas que je ne voulais pas en avoir, mais je n'étais pas prêt, tout simplement. Quand j'y pense, avoir un enfant, c'est la décision la plus diffile à prendre. En comparaison, le mariage n'est presque que la suite logique d'une relation qui fonctionne bien (bon j'avoue, j'ai flippé au moment où j'ai fait ma demande), construire une maison, après tout, ce n'est 'que' dépenser de l'argent, même le choix des études, après coup, me semble simple.

Bref, je ne voulais pas en entendre parler. Avec le temps qui s'égrénait, nos couples d'amis passaient l'un après l'autre 'à la casserole'. Puis vint la demande en mariage. C'est ce jour là que je parlai pour la première fois de manière ouverte à ma femme de ce sujet si sensible à mes oreilles. Elle allait arrêter la pillule quelques mois avant le mariage, pour que son corps se remette en place. A 2 reprises, nous avions cru que c'était fait, à cause d'un retard de règles. Mais à chaque fois, le test était négatif. A chaque fois une double sensation m'envahissait: la déception et le soulagement. Finalement, nous y sommes parvenu. Argh, c'était émouvant, mais qu'est ce que ça me faisait peur! Au fil des mois, je me suis fait à l'idée, et maintenant je suis zen. Après tout, tous nos amis arrivent bien à s'en sortir, pourquoi pas nous? Je suis tellement prêt que je parle déjà d'un second dans pas trop longtemps! Cette fois-ci, c'est ma femme qui panique un peu de mon engouement. C'est vrai que je ne subis pas tous les désagréments physiques de la grossesse.

Produire la vie, c'est la chose la plus merveilleuse que l'on fera de notre existance. J'ai donc une petite pensée pour ceux qui n'y arrivent pas pour diverses raisons physiques, ainsi que pour un couple d'amis qui viennent de perdre leur progéniture après 4 mois et demi de grossesse. Ce doit être terrible à vivre...